"Ipse seram teneras maturo tempore vites"

Je planterai moi-même, à la saison propice, la vigne délicate du paysan.

Tibulle, Elegies I, 1

cépages

Un encépagement extrêmement diversifié

A eux trois, le grenache noir (3,6 ha), la syrah (3 ha) et la clairette blanche (1,13 ha) représentent plus de la moitié de notre encépagement.

Trois cépages majoritaires complétés par des cépages dit minoritaires : grenache blanc, vermentino (rolle), viognier, carignan, marselan, mourvèdre et cinsault pour les parcelles revendiquant une appellation d’origine contrôlée (Luberon ou Ventoux). A leurs côtés, cinq parcelles plantées de caladoc, cabernet-sauvignon, merlot, pinot-gris et viognier sont destinées à la production d’IGP Méditerranée (C’est une fée qui t’a donné, ton décor et ta beauté….).

A ce jour nous n’avons donc planté aucune variété résistante aux maladies (mildiou, oidium), mais cela viendra sûrement, à titre expérimental dans un premier temps ; aucun pied de chardonnay, aucun sauvignon, aucun riesling, ni même de pinotage ou de zinfandel qui devraient pourtant se plaire, a priori, sous notre latitude.

La question se pose pourtant de l’avenir de la viticulture française face aux défis que représente le changement climatique : les étés chauds voire très chauds (on y est cependant habitué) et surtout secs… voire très secs (là c’est le plus compliqué). Quant aux épisodes de gel de printemps et autres orages de grêle qui peuvent anéantir en une nuit ou en quelques minutes toute une année de travail il conviendrait de pouvoir en atténuer les effets en remettant au goût du jour le conseil de nos anciens : une récolte en cave, une récolte sur souche et une récolte à la banque… Autant vous dire que dans le cas d’Arnia, on est encore loin de cet objectif !

Hormis quelques célèbres châteaux viticoles qui ont marqué l’histoire de la viticulture de la Vallée du Calavon, le développement des caves particulières sur notre territoire est très récent. Et souvent du à des investisseurs venus de toutes parts et dont on ne peut que louer le souffle nouveau qu’ils ont donné à une filière qui perdait chaque année un peu plus de son potentiel de production.

Nous avons cependant la chance dans la vallée du Calavon de continuer à pratiquer une polyculture où se côtoient vignobles, vergers, céréales et cultures maraichères. Et de plus en plus de lavandin. Mais aussi d’être entourés de bois et de forêts, de développer nos projets au sein d’un parc naturel régional et d’une réserve de biosphère de l’UNESCO, « un lieu d’expérimentation des relations durables entre l’Homme et la nature ».

Espérons que ces valeurs portées par le collectif nous aiderons à surmonter les difficultés à venir et à permettre à nos agriculteurs de vivre dignement de leur difficile labeur.